Cinq étapes vers la certification biologique

La certification biologique et l’étiquette « bio » sont des outils importants, aussi bien pour les consommateurs que pour les producteurs agricoles. Contrairement à bien d’autres termes que les spécialistes du marketing jettent ici et là sur les étiquettes dans l’espoir d’influencer vos achats, le terme et le sceau « biologique » ont un sens juridique obligatoire.

S’il vous est impossible de connaître tous vos producteurs agricoles et d’inspecter vous-même chaque établissement agricole et usine alimentaire, l’étiquette bio est votre meilleure garantie d’obtenir des aliments biologiques sûrs, de source fiable. Les normes biologiques sont établies aux États-Unis par le NOP (National Organic Program) de l’USDA et au Canada par le régime RBC (Régime Bio-Canada) de l’ACIA. Les deux organismes ont conclu un accord réciproque en vertu duquel les producteurs agricoles n’ont qu’une seule certification à obtenir pour employer le terme et le sceau bio dans les deux pays.

La certification biologique est un processus officiel et sérieux. Les producteurs agricoles doivent suivre une série d’étapes précises pour mériter l’appellation biologique. À intervalles réguliers par la suite, s’ils souhaitent continuer d’employer le terme et le sceau, ils doivent présenter à une agence de certification officielle la preuve qu’ils continuent de se conformer aux normes. Seuls les très petits établissements, définis comme ayant des ventes brutes inférieures à 5 000 dollars par année, sont autorisés à utiliser le terme « biologique » sans certification. Il y a cinq étapes à suivre pour obtenir une première certification :

 

1. Apprentissage, planification et application

Les producteurs agricoles commencent par apprendre les exigences de l’agriculture biologique qui s’appliquent à leur établissement, puis les mettent en pratique, rédigent un plan qui décrit leurs pratiques agricoles, choisissent un agent de certification américain ou canadien, remplissent un formulaire de demande et le soumettent, accompagné des droits exigés. Le coût de la certification varie en fonction de l’envergure de l’établissement et de l’organisme de certification choisi. En général, la certification biologique coûte entre 200 et 1 500 dollars. Au moment d’écrire ces lignes, l’USDA offre un programme de partage des coûts qui peut aider les producteurs agricoles à économiser jusqu’à 75 % des frais associés à la certification biologique, jusqu’à concurrence de 750 dollars par année.

2. Transition

L’agent de certification passe en revue la demande pour vérifier que les pratiques respectent la réglementation sur l’agriculture biologique. En plus de soumettre leurs pratiques actuelles à l’examen, les producteurs agricoles doivent prouver qu’aucune substance interdite telle qu’engrais synthétiques, boues d’épuration, insecticides, herbicides ou fongicides n’a été utilisée sur la terre et qu’aucun organisme génétiquement modifié (OGM) n’y a été cultivé au cours des trois dernières années. Dans le cas contraire, l’établissement agricole n’obtient sa certification qu’après que les 36 mois réglementaires ne soient écoulés. Cette période d’attente est importante, puisque plusieurs substances synthétiques persistent dans le sol et les végétaux vivaces pendant plusieurs mois, voire des années, et peuvent se retrouver dans les aliments récoltés durant cette période. Il est possible que les producteurs puissent bientôt vendre sous étiquette « en transition » des produits récoltés après une période d’attente de 12 mois, à condition de répondre à toutes les autres exigences de la certification. En janvier 2017, l’Association pour le commerce des produits biologiques (OTA), en partenariat avec l’USDA, a annoncé un nouveau programme de transition vers la certification, conçu pour aider les nouveaux producteurs agricoles à obtenir plus pour leurs produits durant la période d’attente, afin de survivre financièrement. Au moment d’écrire ces lignes, le programme vient d’être lancé et aucune annonce n’a encore été faite quant au moment où il acceptera ses premiers participants.

 

3. Inspection

Lorsque le producteur agricole a satisfait à toutes les exigences, un inspecteur officiel est dépêché sur place pour vérifier la conformité de l’établissement et rédiger un compte rendu à l’intention de l’agence.

 

4. Examen

Un agent de certification examine la demande et le compte rendu d’inspection pour déterminer si le demandeur se conforme à tous les règlements pertinents.

5. Certification biologique

Si tout est à sa satisfaction, l’agent de certification délivre un certificat d’agriculture biologique qui autorise le producteur agricole à employer le terme et le sceau « biologique » sur ses étiquettes et son matériel de marketing.

Pour conserver leur certification biologique, tous les établissements agricoles doivent faire l’objet d’un examen et d’une inspection annuels. Ils doivent tenir des dossiers clairs (toujours une bonne idée) et les mettre à la disposition des inspecteurs.

 

Comment pouvez-vous aider?

Achetez des aliments et des boissons biologiques qui portent fièrement le sceau biologique de l’USDA ou de l’ACIA, encouragez les producteurs agricoles de votre localité à obtenir la certification et faites savoir à vos élus que vous appuyez les programmes de certification biologique sérieux et solidement financés.

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